Petite histoire du hammam Hammam El Ward, Saida, LibanLes parents du Hammam : Bain Public et Thermes Les Grecs et les Romains se partagent la paternité du hammam. Les Grecs ont créé les premiers bains dits publics. Il faut dire qu'à cette époque où le culte du corps, du sport et du combat était développé, l'homme a très vite éprouvé le besoin de s'assainir. Puis il y a les thermes romains où hommes et femmes se retrouvaient dans des eaux " thermales " qui leur apportaient bien-être et santé. Santé, rapports sociaux, amusement, tels étaient les trois axes de la vie romaine sans omettre leur goût pour le raffinement et la sophistication. Ils nous ont d'ailleurs laissé de nombreux aqueducs qui alimentaient plus de mille fontaines publiques, une dizaines de thermes impériaux et près de mille établissements de bains. Apparition des Hammans Les hammams virent le jour en Orient, il y a 14 siècles. Quelques orientalistes en mal d'exotisme ont vanté à la vieille Europe la beauté de ces lieux, véritables temples du corps et de la santé, lieux voluptueux où les vapeurs, l'eau et les massages s'unissent pour apporter au corps une sorte de purification. Un élément essentiel différencie cependant les thermes romains des hammams d'Orient : dans les hammams, l'eau qui alimente les bains est une eau courante et non stagnante comme dans les thermes, ce qui garantit une meilleure hygiène et propreté. A la grande époque de l'Orient, une ville était considérée d'autant plus riche et puissante qu'elle comptait un nombre important de hammams. Bagdad pouvait s'enorgueillir de plus de 3000 hammams. Les salles de bains n'existant quasiment pas dans les maisons, le hammam restait le seul lieu pour se purifier et se laver. Ibn Sina, connu sous le nom d'Avicenne, trouvait au hammam des vertus thérapeutiques : vertus des vapeurs, vertus de l'alternance chaleur et eau fraîche, vertus du massage, circulation du sang accélérée, meilleure irrigation de tout le corps ayant un effet bénéfique tant sur le corps que sur le cerveau. Une utilisation liée à des pratiques religieuses
En Orient, s'il n'existe pas comme en Europe un " culte du corps ", on accorde une grande importance à l'hygiène corporelle. Cette hygiène est nécessaire pour se présenter " purifié " à la Mosquée, après un accouchement ou simplement pour entretenir ce corps qui nous a été " prêté " par Dieu et qu'il s'agit de " rendre " en bon état. Cette notion de purification est aussi très présente chez les sémites. La femme se doit par exemple de suivre un rituel très précis et très complet chaque mois en fin de menstrues afin de se purifier. Pour les femmes qui le pratiquent encore, ce rituel se fait très souvent aux bains au hammam. Jusqu'au XXème siècle, se rendre au hammam constitue l'activité sociale et religieuse la plus importante pour les femmes ainsi que la seule occasion de quitter la maison. Au hammam, on se masse, se coiffe, se maquille dans des odeurs mêlées de jasmin ou de fleur d'oranger. Les femmes orientales ont intégré le hammam dans des rites tels la purification qui suit l'accouchement ou précède le mariage. La mariée est étendue nue sur une dalle de marbre, frottée puis rincée. Viennent alors le massage et l'épilation de tout le corps enduit ensuite d'une pâte tiède composée de jus de citron et de sucre pour que sa peau soit blanche et lisse. Enfin, c'est au tour du visage, massé, les sourcils noircis au hargous (pâte noire à base de clous de girofle), les yeux maquillés au Khôl, elle mâche du bétel pour rendre ses dents blanches et teindre ses lèvres et ses gencives d'un beau rouge. Consulter aussi: Santé, bien-être: Nos Catalogues incontournables:
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